Bercy veut relancer une alliance Alstom-Thalès

Bercy veut relancer une alliance Alstom-Thalès

L'État est le premier actionnaire de Thalès. Or, après le rejet du projet de fusion Alstom-Siemens par la Commission européenne, une alliance Alstom-Thalès est envisagée.

Publié le 08-02-2019 par Nolwenn Guengant

L'objectif de consolider Alstom (transports ferroviaires) ne peut être atteint sans une alliance avec un autre groupe. Celle avec Siemens ayant été refusée par la Commission européenne, il faut en trouver une autre. Fin janvier, Martial Bourquin, sénateur socialiste en charge du rapport d'information sur Alstom pour le Sénat, évoquait une fusion avec Thalès, « acteur majeur du paysage technologique et industriel français ». Une idée déjà évoquée en 2016 par Henri Poupart-Lafarge, PDG d'Alstom et que partage le gouvernement français.


Thalès, une option parmi d'autres


« Il n'y a pas que cette option, il y en a beaucoup d'autres. Aucune n'est privilégiée à ce stade. » C'est ce qu'explique Bercy. Alors qu'en 2016, l'offre à un milliard d'euros d'Alstom était refusée par Thalès qui attendait au minimum 1,5 milliard d'euros, l'idée de cette alliance refait surface. Pour qu'Alstom reste parmi les leaders mondiaux, et surtout afin de faire face à Siemens - dont le directeur général en France est Nicolas Petrovic - et au chinois CRRC, il lui faut un associé fort. Pour l'heure, la direction de Thalès et plus particulièrement Patrice Caine, PDG de l'entreprise, ne se s'est pas exprimé sur le sujet. Les analystes, quant à eux, parient sur un rapprochement entre Alstom et l'entreprise canadienne Bombardier.

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