Début de la restructuration

Dans un communiqué de presse publié ce matin, Areva a annoncé vouloir entamer le transfert des actifs liés au cycle du combustible nucléaire dans la nouvelle entité Areva NewCo. Le projet de transfert avait été dévoilé par le géant du nucléaire dans le courant du mois de juin, et fait suite à la restructuration demandée par l'État, actionnaire principal d'Areva, en échange de son refinancement. Cette réorganisation complète du groupe avait été rendue indispensable suite à la perte de près de 5 milliards d'euros enregistrée par le groupe lors de l'exercice 2015, perte qui remettait en cause la pérennité même du géant du nucléaire, devenu un colosse aux pieds d'argile.

Même si elle doit être avalisée par la Commission européenne et l'assemblée générale extraordinaire convoquée pour le 3 novembre 2016, Areva a dévoilé ce matin les contours précis de l'opération à venir.

Augmentation de capital et transferts d'actifs

Cette opération prévoit deux augmentations de capital, pour un montant total de 5 milliards d'euros. Une première augmentation de 2 milliards d'euros pour le capital d'Areva, et une autre de 3 milliards d'euros pour la nouvelle entité Areva NewCo. Au terme de l'opération, l'État détiendra au moins les deux tiers du capital de NewCo, soit directement, soit par le biais d'Areva SA.

Par ailleurs, comme le précise le communiqué, « NewCo, bénéficiant d'une augmentation de capital de 3 milliards d'euros et concentrée sur des activités profitables, sera en mesure de déployer sa stratégie tout en supportant les échéances obligataires, avant de viser à se financer sur les marchés à moyen terme ».

NewCo verra peu à peu les actifs d'Areva transférés en son sein. Comme le précise le communiqué de presse du groupe spécialisé dans le nucléaire, « la rémunération de l'apport sera déterminée sur la base d'une valeur réelle des actifs et passifs apportés d'un montant de l'ordre de 1,4 milliard d'euros, valorisant NewCo post-apport à un montant de l'ordre de 2 milliards d'euros, après prise en compte de l'intégration fiscale ». Parallèlement, les activités concernant la production de réacteurs ou de pièces pour les centrales seront transférées à EDF.