Altice affiche ses ambitions américaines

Altice affiche ses ambitions américaines

Patrick Drahi, qui vient d'acquérir Cablevision Systems, envisage de racheter d'autres opérateurs du câble aux Etats-Unis.

Publié le 18-09-2015 par Laurent Baquista

Au 4e rang du marché US


Altice continue d'assouvir sa boulimie et de vivre à crédit, avec l'entier soutien des banques et la bénédiction admirative des milieux financiers, qui continuent de fermer les yeux sur l'endettement croissant du groupe, et de s'extasier sur la capacité de Patrick Drahi à rentabiliser ses achats. Après SFR l'an dernier, Suddenlink aux États unis au mois de mai, Altice vient d'acquérir Cablevision Systems pour la somme de 17,7 milliards de dollars, soit 15,7 milliards d'euros, un peu moins que les 17,4 milliards de SFR. Cablevision, réalise chaque année un chiffre d'affaires supérieur à 6 milliards de dollars, et emploi 15000 collaborateurs.

Ces deux acquisitions successives placent Altice au 4e rang des opérateurs du câble aux États-Unis, mais elles lui permettent de faire grossir son groupe de médias. En effet, Cablevision Systems possède aussi Newsday, un newsmagazine qui tire à 1,8 million d'exemplaires, amNewYork, un gratuit très lu tirant à 300000 exemplaires. En plus de ces deux titres de presse, le groupe détient aussi la chaîne locale câblée qui détient la plus forte audience des États-Unis, News 12 Network, regardée par 3,7 millions de téléspectateurs de la région de New York.

 


D'autres cibles en vue


Mais la holding de Patrick Drahi ne compte pas en rester là. Il souhaite faire la même chose qu'en France, mais en grand, comme il l'a lui-même déclaré au New York Times. À terme, son objectif est que la moitié de son chiffre d'affaires soit réalisé aux États-Unis, qui n'en représentent pour l'heure que 15%.

De nombreuses cibles de taille moyenne sont encore disponibles à l'achat. Certes, Patrick Drahi a raté le coche avec Time Warner, et Comecast est beaucoup trop gros. Mais Verizon, qui vaut néanmoins 34 milliards de dollars pourrait être une cible possible, de même que Cox Communications ou Mediacom, voire T-Mobile US, la proie qui avait échappé à Xavier Niel. Toutefois, compte tenu de son ratio d'endettement, il devrait être plus difficile cette fois-ci pour Patrick Drahi de creuser encore sa dette.

Les dernières actualités