L'Allemagne a gelé les ventes d'armes à l'Arabie saoudite suite à son implication dans la guerre au Yémen (qui a fait, rappelons-le, plus de 10 000 morts depuis 2015). Et cela explique en grande partie la véritable dégringolade du bénéfice net d'Airbus au premier trimestre 2019. Celui-ci atteint 40 millions d'euros soit 86 % de moins qu'au premier trimestre 2018.

Des impacts négatifs évoqués par le constructeur

Airbus, concurrent entre autres de Boeing, a premièrement évoqué « un impact négatif de -190 millions d'euros induit par la suspension prolongée des licences d'exportation de matériels de défense à l'Arabie saoudite par le gouvernement allemand. » Il a ensuite ajouté qu'il fallait aussi prendre en compte « un impact négatif de -61 millions d'euros induit par le coût du programme A380. » Pour rappel, l'arrêt de la production de celui-ci a été annoncé par Airbus en début d'année. Dominik Asam, directeur financier du groupe, a expliqué lors d'une conférence téléphonique qu'il fallait maintenant « regarder de près ce qui se passe dans l'environnement politique » et a tenu à rappeler que 880/890 avions commerciaux doivent être livrés en 2019. Tout n'est donc pas négatif dans les prévisions et résultats d'Airbus qui affiche un chiffre d'affaires en progression, toujours au premier trimestre 2019, de 24 % (12,5 milliards d'euros).