En mars dernier, l'aéroport international de Kuala Lumpur en Malaisie a été victime d'une cyberattaque majeure. Les cybercriminels ont exigé une rançon de 10 millions de dollars pour restaurer l'accès aux systèmes affectés. Cet exemple est loin d'être isolé. Au printemps 2023, un groupe cybercriminel appelé Anonymous Sudan, s'était attaqué aux Aéroports de Paris ainsi que les aéroports de Paris-Vatry, de Marseille, de Lyon et de Bordeaux.

« La menace est permanente  »

L'aéroport Toulouse-Blagnac n'échappe pas à la règle.

 « Tous les aéroports du monde sont concernés. La menace est permanente et bien sûr à chaque fois de nature différente avec une criticité très variable. Comme toutes les entreprises, nous pouvons être la cible de vol de données. Ce qui est plus particulier chez nous, ce sont les enjeux de sécurité aéronautique et sûreté, c'est-à-dire de prévention des attentats et de gestion du public », relève Philippe Crébassa, président du directoire de l'aéroport Toulouse-Blagnac.

Sans compter le risque d'attaques sur les activités économiques associées : « Ce n'est pas arrivé sur la plateforme, mais on peut imaginer une attaque cyber qui vise les parkings et qui empêche l'aéroport d'encaisser les règlements. »

Le quatrième aéroport régional français a investi un million d'euros sur une année (sur un chiffre d'affaires de 160 millions) pour la cybersécurité et dispose de quelques experts sur le sujet. Ce qui reste toutefois insuffisant au regard de la menace. Raison pour