Inquiétudes face à la grève

Ce dimanche, la direction d'Air France était sur le qui-vive. Frédéric Gagey a en effet avoué à nos confrères du Parisien être particulièrement inquiet de la grève que les syndicats des personnels navigants commerciaux ont décidé d'entamer à partir de mercredi prochain, en plein chassé-croisé entre juilletistes et aoûtiens. Le patron d'Air France a souhaité appeler les personnels navigants à « revenir au dialogue et prendre en compte sérieusement les enjeux pour l'entreprise », car cette grève, d'ailleurs soutenue par les pilotes, « risque de compromettre le redressement » d'Air France.

Négociations dans l'impasse

Depuis des semaines pourtant, des discussions et négociations ont été entamées avec les personnels navigants commerciaux, pour aboutir à un accord sur les conditions de travail et les grilles de rémunération et d'avancement. Le SNPNC-FO et l'Unsa-PNC, qui représentent à eux deux 46% des PNC, sont en totale rupture avec le texte du nouvel accord d'entreprise proposé par la direction en avril 2016. Selon eux, cet accord ne règle aucun problème et ne comprend que des « mesurettes ».

Une grève à fort impact

Mais le préavis de grève déposé pourrait être, selon la direction, source de nombreuses pertes financières pour la compagnie aérienne nationale, surtout en pleine période de vacances d'été : « On ne se met pas en grève dans une telle période, au risque de compromettre le redressement d'Air France » a déclaré Frédéric Gagey. Cela anéantirait par ailleurs les efforts faits depuis plusieurs années, et qui ont permis à la compagnie aérienne nationale de gagner à nouveau de l'argent en 2015.

Cette grève devrait épargner les vols long-courriers, mais les moyens courriers devraient quant à eux être fortement touchés.