À Dinan, Samgemcom parie sur des robots pour rafler le marché des Linky

Sagemcom

L’industriel français a injecté 12 millions d’euros dans une nouvelle usine largement automatisée en Bretagne pour fabriquer les compteurs électriques intelligents d’Enedis, la filiale d’EDF. But de la manœuvre : maîtriser les coûts et jouer la carte du « made in France » pour décrocher les prochains appels d’offres pour ces lucratifs boitiers.

Publié le 31-10-2016 par Pierre Manière

Avec une précision chirurgicale, un bras articulé saisit des cartes électroniques, les glisse dans des machines de test, avant de les sceller dans des capots jaune fluo. Voici comment, en un rien de temps, sont fabriqués les compteurs électriques intelligents Linky d'Enedis, la filiale d'EDF, dans la nouvelle usine de Sagemcom à Dinan (Côtes-d'Armor). Dans un grand hall de production d'environ 1.500 m2, il n'y en a (presque) que pour les robots, qui enchaînent les tâches répétitives à toute vitesse, dans une bruyante chorégraphie. Une grosse vingtaine d'opérateurs, eux, veillent au grain, ou sont cantonnés aux quelques manœuvres que les machines n'ont pas encore cannibalisées.

Sagemcom

Un opérateur de Sagemcom vérifie un compteur. (Photo: DR)

Dans cette usine dernier cri, Sagemcom a déjà investi 12 millions d'euros. Grâce à ce nouvel actif opérationnel depuis février dernier, le fabricant français de box Internet, de décodeurs et autres antennes de télécommunications espère bien honorer la commande de 1,2 million de Linky remportée il y a deux ans. D'après Sagemcom, cet outil de production high-tech est particulièrement adapté à la fabrication de ces compteurs, dont les déploiements ont débuté au mois de décembre dans tout l'Hexagone.

« Linkya l'immense avantage d'être un produit avec peu de variantes, et qui offre une durée de vie commerciale de 6 à 7 ans », argumente Patrick Sevian, le PDG de Sagemcom.

De quoi lui laisser le temps, en clair, « d'amortir un tel investissement ». A

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