2023, année zéro pour la gauche

NUPES

Les partis de gauche ont retrouvé leur unité contre la loi immigration, mais cette année fut d'abord celle de l'implosion de la Nupes et de la décrédibilisation de Jean-Luc Mélenchon.

Publié le 24-12-2023 par Caroline Vigoureux

Ces derniers jours, depuis son bureau de la rue de Rivoli, François Hollande n'a pas loupé une miette du psychodrame politique autour du projet de loi immigration. L'ancien président a même fait ses calculs : la scission au sein de la majorité permettrait de détacher un tiers de l'électorat d'Emmanuel Macron, soit 7 à 8 % des voix. « Pour le mouvement socialiste, il y a un vase d'expansion possible », théorise-t-il auprès de La Tribune Dimanche. Le coup porté au quinquennat de son prédécesseur peut-il constituer un nouveau départ pour la gauche anti-Mélenchon ? Soixante-deux députés macronistes n'ont pas voté le texte. « Ça les réintègre dans notre champ ; cette déliaison modifie complètement la perception que la gauche avait d'elle-même », veut croire un cacique du PS.

Lire aussiLa gauche peut-elle encore exister dans le débat sur l'immigration ?


Un autre souhait de l'ex-président s'est concrétisé en 2023 : l'année aura été fatale à la Nupes. Elle avait pourtant attaqué l'hiver unie et en phase avec l'opinion sur la réforme des retraites. Mais on ne retiendra que la bordélisation à outrance de l'Assemblée nationale par les Insoumis. L'été n'a rien arrangé. Lors des émeutes consécutives à la mort de Nahel, Jean-Luc Mélenchon n'avait pas appelé au calme mais à la justice. Une position qui lui a valu une vive discussion avec le patron du PS. « Ce que l'on retient surtout, c'est que tu n'appelles pas au calme », lui avait reproché Olivier Faure. L'Insoumis l'a envoyé balader. C

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités