Un beau bilan

Alexandre Bompard peut être fier de son bilan et de la réussite de son plan de transformation, FNAC 2015, qui  s'achèvera au terme de cette année. Alors qu'il a pris la tête voici déjà cinq années d'une société vieillissante et essoufflée, dont la fréquentation, les ventes, et les résultats déclinaient inexorablement, le patron de la FNAC peut maintenant être fier du travail accompli par tout le groupe : « Notre société est en mouvement, prête à saisir aujourd'hui et demain toutes les opportunités pour répondre aux attentes et besoins de nos clients ».

Sur le plan des résultats financiers, qui viennent d'être publiés, l'année 2014 a enfin permis au distributeur de produits culturels et d'équipements de la maison d'enrayer la baisse de son chiffre d'affaires, qui s'élève à 3,9 milliards d'euros. Mais ce n'est sans doute pas le plus significatif.

Les leviers du redressement

En effet, le résultat opérationnel du groupe connaît une hausse de 7,4%, à 77 millions d'euros, et le résultat net s'envole de 179% à 41 millions d'euros. La marge brute a bien résisté, malgré la hausse significative des dépenses de promotion et de publicité, puisqu'elle est de 29,4%.

La raison de ces succès est à chercher dans les solutions mises en places depuis ces dernières années. Le développement d'une offre « multicanal » et des passerelles entre fnac.com et les magasins a permis au groupe de se hisser au deuxième rang du e-commerce français. La diversification des produits est elle aussi un succès, avec l'apparition d'une offre de petit électroménager, d'arts de la table, de papeterie, d'objets connectés, etc. Le développement de la franchise, pour des magasins de proximité dans des villes moyennes, a fait pénétrer la FNAC dans des zones nouvelles et peu riches en offre de produits culturels. Enfin, le développement à l'international porte aussi ses fruits : sur 184 magasins FNAC, 72 se trouvent désormais hors du territoire français.