Glucksmann, Mélenchon, Aubry, Toussaint... Récit d'un printemps meurtrier à gauche

Jean-Luc Mélenchon et Rima Hassan lors d’un meeting improvisé à Lille le 18 avril.

La campagne des européennes a tout emporté sur son passage, créant des fractures béantes et des blessures profondes entre Insoumis, socialistes et écologistes.

Publié le 19-05-2024 par Caroline Vigoureux

De l'alliance scellée il y a deux ans, il ne reste plus rien. C'est l'histoire sidérante d'un jeu de massacre entre les responsables de gauche qui a pris ces dernières semaines une nouvelle tournure.

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4 avril - Prise de distance

Depuis ses bureaux de la rue de Rivoli qui offrent une vue à 180 degrés sur Paris et le jardin des Tuileries, François Hollande rédige les dédicaces de son nouveau livre, Leur Europe, expliquée aux jeunes et aux moins jeunes, qui paraît chez Glénat jeunesse. Le candidat des socialistes est le seul auquel il en envoie un exemplaire, assorti de ce mot : « Pour Raphaël Glucksmann qui va faire le meilleur résultat pour permettre aux Françaises et aux Français de croire au destin de leur Europe. Bien amicalement. » Les deux hommes avaient déjeuné ensemble en décembre, mais depuis ils n'ont plus échangé. Le fondateur de Place publique a même pris ses distances avec l'ancien président. Est-ce pour faire taire les Insoumis, qui répètent que Raphaël Glucksmann n'incarne qu'une copie du hollandisme ? L'essayiste n'a pas lu l'ouvrage de l'ancien chef de l'État.

18 avril - Un billet pour Lille

Sur le téléphone de Manon Aubry, c'est le nom de Jean-Luc Mélenchon qui s'affiche. Le leader Insoumis demande à la candidate aux européennes de prendre le premier train pour Lille. Heureusement, elle est à Paris et la ville de Martine Aubry n'est qu'à une heure de TGV. Après avoir passé sa

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