Mobilier européen sera-t-il vendu à la découpe?

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Le groupe Mobilier Européen a été placé hier en redressement judiciaire par le Tribunal de Commerce de Mulhouse. Crozatier, Atlas et Fly, les trois enseignes du groupe et leurs magasins, pourraient être repris par des acheteurs différents.

Publié le 18-09-2014 par Aglaé Derouen

Une lente agonie

 

Les 2168 salariés des différents magasins savaient qu'ils pouvaient être inquiets de leur avenir, mais ils ne savaient pas à quel point. Le groupe Mobilier Européen auquel appartiennent les enseignes d'ameublement et de décoration Fly, Atlas et Crozatier a été placé hier en redressement judiciaire.

Sinistré par la crise qui a contribué à réduire les achats de meubles, ébranlé par les offensives répétées des géants du secteur que sont Ikea et Conforama, le groupe détenu par la famille Rapp connaît depuis des années des difficultés insurmontables.

 

 Des repreneurs aux intérêts divers

 

Parmi ces 101 magasins, seuls 57 semblent intéresser d'éventuels repreneurs. Ils emploient 1211 salariés. Les 850 employés des 44 autres n'ont, eux, aucun espoir de solutions pour l'instant, tout comme les 250 employés du siège.

Les offres émanent de plusieurs repreneurs, que le tribunal n'a pas voulu présenter, à l'exception de cadres dirigeants du groupe qui en ont eux aussi déposé une. Conforama, qui a déjà racheté 19 Fly en Suisse, et 9 magasins français, pourrait par ce biais tenter de contrer son rival Ikea. Dans les grands centres commerciaux, ce sont les sociétés foncières qui se montreraient intéressées. Quant aux 98 franchisés, ils seraient courtisés par But, qui développe actuellement des franchises autour de sa nouvelle marque But Cosy.

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