La réorganisation de Total

Le groupe Total est entré en pleine réorganisation, et souhaite se désengager de ses activités qui lui paraissent les moins stratégiques et les moins rentables. Christophe de Margerie évoquait récemment un futur abandon de l'activité de raffinage en France. C'est le désengagement de la chimie qui est aujourd'hui d'actualité. Total veut en effet se recentrer sur la seule pétrochimie, et abandonner les activités annexes. C'est dans ce cadre que se situe l'entrée en négociations exclusives avec Arkema pour le rachat de Bostik.

L'ancien pôle chimie de Total, devenu complètement indépendant ne ferait finalement, en acquérant Bostik, que récupérer logiquement une activité que Total avait conservé mais qui aurait dû lui revenir à sa naissance, en 2004.

Une acquisition ambitieuse pour Arkema

Pour Arkema, l'enjeu va pourtant bien au-delà. Le groupe de chimie ambitionne de devenir l'un des leaders mondiaux dans la chimie de spécialités. L'acquisition de Bostik lui permettrait ainsi de rentrer sur le secteur des adhésifs, d'où il est complètement absent. Complémentaire des autres activités d'Arkema, le secteur des adhésifs a aussi le mérite de connaître une croissance supérieure à la croissance mondiale.

Cette acquisition s'élève à 1,74 milliards d'euros. Arkema compte la financer par un prêt relai de 1,5 milliards d'euros, qui sera remboursé rapidement via une augmentation de capital et l'émission de titres et hybrides et d'obligations.