Yara ferme son usine de Pardies

Yara ferme son usine de Pardies

Le groupe chimique norvégien a annoncé hier la fermeture de son usine située à Pardies, dans les Pyrénées-Atlantiques. En tout, 250 emplois, directs et indirects, sont menacés.

Publié le 08-03-2017 par Bertrand Dampierre

Casse industrielle

 

Au cours d'un comité central d'entreprise qui s'est déroulé hier, mardi, la direction du groupe chimique norvégien spécialisé dans les engrais et les nitrates d'ammonium a annoncé la fermeture de son usine de Pardies. Il s'agit d'une très mauvaise nouvelle pour l'ensemble du bassin béarnais de Lacq, où 250 emplois directs et induits sont ainsi menacés par cette décision.

Dans l'usine elle-même, 86 emplois vont être supprimés, à cause des pertes financières lourdes qu'évoque la direction du groupe. Les élus locaux sont aussi catastrophés que révoltés, comme Jacques Cassiau-Haurie, le président de la communauté de communes Lacq-Orthez, qui estime que « cette proposition est inadmissible et irresponsable. Le seule justification de la direction est d'ordre comptable ». Selon lui, comme il l'a expliqué à nos confrères de France Bleu Béarn, « les responsables de Yara veulent justifier l'injustifiable : la casse d'un outil de production utile pour améliorer les résultats financiers ».

 

Amertume dans le bassin d'emploi

 

Les élus locaux et les habitants qui y ont contribué sont d'autant plus amers que de nombreux investissements ont été effectués pour sauver Yara Pardies après le départ de Celanèse de la région. Yara vendait en effet sa vapeur à Celanèse, et il a fallu trouver d'autres acheteurs, comme la Sogebi, située à Mourenx. Pour permettre cette opération, un réseau de vapeur a été construit, long de plus de deux kilomètres. Comme le souligne Jacques Cassiau-Haurie, avec l'aide des pouvoirs publics locaux et nationaux et de l'Ademe, « 4,4 millions d'euros [ont été investis] dans une infrastructure industrielle permettant à Yara d'améliorer son système économique alors fragilisé par le départ scandaleux de Celanèse ». Tout cela en pure perte.

De leur côté, les salariés vont également se mobiliser, et ont tout d'abord demandé la nomination d'un expert pour examiner les arguments de la direction et rechercher d'autres solutions.

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