XL Airways, Aigle Azur : pourquoi la faillite n'a pas permis de les sauver

Xl airways en liquidation judiciaire, selon le figaro

Une semaine après Aigle Azur, XL Airways a été liquidée vendredi dernier. Le placement en redressement judiciaire n'a pas permis de les sauver. Elles ont au contraire été balayées extrêmement rapidement. Explications.

Publié le 07-10-2019 par Fabrice Gliszczynski

Une semaine après Aigle Azur, XL Airways a été placée elle aussi en liquidation. Ses 570 salariés vont être licenciés d'ici à trois semaines. Au total, les deux compagnies aériennes françaises laissent plus de 1.700 salariés sur le carreau. Elles laissent aussi des milliers de passagers lésés quand ils ont acheté leur billet en direct et des centaines d'agences de voyages et de tour-opérateurs fragilisés.

Règles sociales

Pourquoi, ces deux compagnies n'ont pas survécu aux faillites? Pourquoi une fois placées en redressement judiciaire, ces deux entreprises n'ont pu être reprises? Largement médiatisée parce qu'elle justifie la fin de non recevoir d'Air France notamment, l'incompatibilité des règles du redressement et de la liquidation judiciaire avec la réalité du transport aérien est l'une des raisons. L'obligation de reprendre les personnels avec leur contrat de travail (et donc avec leur rémunération et leur ancienneté), empêche en effet tout projet de reprise par une autre compagnie aérienne d'aboutir. Une intégration des personnels d'Aigle Azur chez Air France, par exemple, aurait entraîné de fortes tensions sociales chez Air France dans la mesure où elle aurait fait passer dans la liste de séniorité des pilotes (qui définit les actes de carrière, et donc de rémunération) les pilotes les plus anciens d'Aigle Azur devant les pilotes les plus jeunes d'Air France.

Mais ces "raisons sociales" n'expliquent pas tout. Elles constituent, certes, un obstacle à la reprise des compa

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