Xiaomi porte plainte contre les autorités américaines

Xiaomi porte plainte contre les autorités américaines

Vendredi dernier, le constructeur chinois a déposé plainte à l'encontre du Trésor américain et du ministère de la Défense. Xiaomi s'oppose ainsi à son inscription sur la liste des entreprises liées à l'armée chinoise, qu'il juge par ailleurs préjudiciable.

Publié le 01-02-2021 par Alexandra Nuiry

Lorsque Xiaomi dépose sa plainte vendredi, c'est en réaction à la décision américaine de faire figurer la société sur une liste répertoriant des entreprises chinoises jugées liées à l'armée du pays. Le 14 janvier, sous l'ère Trump, le gouvernement publie effectivement une nouvelle tranche de neuf entreprises, dont Xiaomi, qui viennent rallonger la liste mise en place. Il est ensuite demandé aux entreprises américaines, précise Reuters, de retirer leurs investissements des sociétés concernées avant le 15 mars prochain.


La plainte de Xiaomi, adressée aux actuels ministres de la Défense et du Trésor, évoque une décision 'illégale et inconstitutionnelle', cite l'agence. L'entreprise y précise par ailleurs que l'impact sur l'investissement aurait des 'dégâts immédiats et irréparables' et qu'elle compte de nombreux actionnaires américains. La société ajoute que les droits de vote des actionnaires sont à 75 % détenus par ses cofondateurs. Xiaomi fait également état des 'problèmes de réputation inquantifiable et difficilement réparable' que cette décision risque de causer. 


Une décision 'factuellement incorrecte'


Dans une note envoyée à la bourse de Shanghai, Xiaomi affirme porter plainte pour protéger ses intérêts et parle, concernant sa présence sur cette liste, d'une décision 'factuellement incorrecte'.  Elle souhaite en voir son nom retiré et que la décision soit jugée illégale. Parmi les sociétés de la tranche 5, annoncée mi-janvier, figurait également la Commercial Aircraft Corporation of China. Dans la suite de la publication de cette liste, Xiaomi publiait un communiqué précisant que ses produits et ses services se destinaient aux particuliers et aux entreprises. Elle ajoutait qu'elle n'était ni affiliée ni gérée par l'armée chinoise.

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