Voiture électrique : peut-on enfin y croire ?

Voiture électrique Nissan

Encore moquée il y a peu, la voiture électrique s'est imposée comme la technologie de rupture la plus prometteuse du secteur. Si la Chine a pris de l'avance, l'Europe s'organise. Enjeu : sauver son industrie automobile...

Publié le 06-06-2018 par Nabil Bourassi

C'était samedi 19 mai. Le monde entier avait les yeux rivés sur cette Jaguar Type E. C'est à bord de ce cabriolet de 1968 aux lignes très british qu'après la cérémonie Harry emmena Meghan, son épouse de quelques minutes. La monarchie britannique est attachée aux traditions, elle n'en reste pas moins attentive aux changements d'époque. Le prince Harry a donc fait reconvertir cette Jaguar avec une propulsion électrique. La publicité est immense pour la marque automobile britannique engagée depuis deux ans dans une gamme électrique. En réalité, le choix des jeunes mariés sonne la consécration d'une nouvelle ère de l'industrie automobile.

Un virage qui était pourtant très loin d'être évident il y a encore trois ans... Les constructeurs qui intégraient des voitures 100% électriques se comptaient alors sur les doigts d'une main et les investissements dans les infrastructures relevaient davantage de l'incantation. Bref, personne ou presque ne pariait sur la voiture électrique, c'est tout juste si les constructeurs consentaient à envisager des voitures hybrides, forcés en cela par les objectifs de réduction de CO2. En effet, l'Europe impose que les constructeurs réduisent leurs émissions moyennes à 95 grammes de CO2 à horizon 2021. Pour atteindre une telle moyenne, il suffisait d'intégrer quelques modèles hybrides dans la gamme et le tour était joué.

Autonomie : de 150 km à 450 km

Sauf qu'entre-temps, l'affaire Volkswagen a créé un puissant électrochoc, tant dans l'opinion publique q

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités