Deux tiers des sièges pour Vivendi

Vivendi a obtenu hier les deux tiers des sièges au conseil d'administration de Telecom Italia, l'opérateur téléphonique transalpin dont le groupe dirigé par Vincent Bolloré est devenu l'actionnaire principal en 2015. Petit à petit, selon sa stratégie habituelle, il a renforcé son contrôle jusqu'à détenir 23,94 % des actions du groupe.

Hier, le groupe français de médias et de divertissements a présenté une liste de 10 noms, menée par Arnaud de Puyfontaine, actuel président du directoire de Vivendi. Cette liste a été élue lors de l'assemblée générale des actionnaires, recueillant 49,372 % des votes, aux dépens de la liste d'Assogestioni, association représentant la majeure partie des sociétés d'épargne d'Italie. Cette dernière aura vu 5 de ses membres élus toutefois.

Choisir Telecom Italia, c'est lâcher Mediaset

Pourtant, deux sociétés américaines de conseil aux actionnaires, ISS et Glass Lewis, avaient incité les actionnaires à s'abstenir ou à voter contre la liste Vivendi, et à apporter leur soutien à la liste Assogestioni.

Arnaud de Puyfontaine a sans doute réussi à convaincre que Vivendi était la meilleure solution pour le groupe de télécoms transalpin. « Telecom Italia est au centre du projet de Vivendi : nous voulons construire un groupe mondial avec des racines européennes pour produire et distribuer des contenus et des médias latins à forte valeur ajoutée », a-t-il précisé.

Ce discours et cette recomposition du conseil d'administration prouvent en tous cas que Vivendi semble avoir choisi Telecom Italia au détriment de Mediaset. En effet, l'autorité italienne de la concurrence a contraint le groupe français de se désengager de l'une des deux entreprises. S'il ne s'agit pas de Telecom Italia, il s'agira donc de Mediaset.