Vivendi met la pression sur Telecom Italia

Vivendi met la pression sur Telecom Italia

Devenu premier actionnaire de Telecom Italia, Vivendi chercherait de plus en plus à peser sur les orientations stratégiques de l'opérateur italien.

Publié le 04-03-2016 par Laurent Baquista

La méthode Bolloré

 

Racheter des actions, petit à petit, jusqu'à devenir un actionnaire de référence. Exercer son droit à disposer de représentants dans les conseils d'administration. Renforcer ses positions pour devenir l'actionnaire principal. Puis peser sur les décisions, jusqu'à prendre le contrôle. Telle est la méthode de l'industriel finistérien depuis qu'il a souhaité, voici déjà longtemps, s'aventurer au-delà des frontières de son groupe et du périmètre de ses activités. Cette méthode, il l'a appliquée avec succès chez Havas, puis chez Vivendi, et voilà qu'il la duplique depuis quelques mois chez Gameloft, chez Ubisoft, et surtout chez Telecom Italia.

 

 

Peser sur la stratégie

 

Or, selon l'agence Bloomberg, il semblerait que Vivendi souhaite pouvoir peser dans la destinée de l'opérateur téléphonique italien à mesure de ses investissements. Marco Patuano, Directeur général de Telecom Italia, aurait été convoqué hier à Paris pour y rencontrer la direction de Vivendi. La dépêche de l'agence financière indique que cette convocation avait pour objectif de « discuter de questions stratégiques comme la réduction des coûts, la réorganisation de l'activité domestique et l'avenir de la filiale brésilienne, Tim Participacoes SA ».

 

 

Patuano sur la sellette

 

Plus concrètement, le groupe français de médias et de divertissement souhaiterait un repositionnement de l'opérateur historique italien, de façon à ce qu'il devienne « un groupe de médias axé sur le sud de l'Europe ». Mais Marco Patuano ne semble pas aller véritablement dans ce sens, de sorte que Vincent Bolloré et Arnaud de Puyfontaine se montreraient de plus en plus impatients. Il n'est d'ailleurs pas du tout exclu que le dirigeant italien fasse les frais de son obstruction aux volontés de son actionnaire principal. Apparemment, Arnaud de Puyfontaine aurait déjà commencé à rencontrer des candidats susceptibles de lui succéder dans un futur proche.

 

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