Vis ma vie de créateur de startup juif ultra-orthodoxe

Incubateur Bizmax (Israël)

L'incubateur Bizmax situé au nord-ouest de la vieille ville de Jérusalem et, au même étage, le centre Kivun qui forme à l'informatique, attirent les ultra-orthodoxes prêts à se lancer dans la tech ou le business.

Publié le 15-05-2018 par Jeanne Dussueil

Pour Ephraim, Yitzik, Jonathan, Moshe, la journée commence toujours de la même manière : par la prière du matin. Certes, depuis qu'ils ont fait le choix de devenir entrepreneurs, ils n'ont plus le temps d'étudier autant la Torah, comme dans leur jeunesse. Mais chaque matin, vêtus de leur long manteau, kippa, chapeau rond noirs, et "tsitsit" à la taille, ils se mettent en route pour rejoindre leur espace de coworking, à l'incubateur Bizmax, situé au nord-ouest de la vieille ville, dans le quartier de Romema. Après avoir passé les portiques de sécurité et le contrôle des soldats qui surveillent l'immeuble, vous ne verrez donc aucun t-shirt fluo estampillé du dernier logo "hype" des startups. Ne cherchez pas non plus les femmes. La religion juive séparant traditionnellement les deux sexes, les haredim (de l'hébreu "craignant Dieu") appliquent la loi sur le lieu de travail.

En dépit de cette apparente sobriété, ces CEO ultra-orthodoxes sont de vrais rebelles. Car en Israël, les hommes haredi ont normalement l'interdiction de travailler afin de se consacrer aux saintes écritures et à la vie de la communauté. En un sens, ces entrepreneurs sont prêts à renverser la table de la Loi... pour viser l'autre table, celle des tours en série A, B ou C [étapes des levées de fonds, ndlr].

Plus surprenant, alors que les haredim évitent de se mélanger à d'autres communautés, ces entrepreneurs-là sont prêts à embrasser la mondialisation et les échanges cross-border. « Nous voulons qu'une jeune f

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