Dégringolade, dans les bilans comme à la bourse

Les investisseurs et les analystes s'attendaient à ce que Virbac poursuive sur sa lancée. Après plusieurs années de forte croissance, tant organique qu'externe, le spécialiste de la santé animale vient de les décevoir fortement, et a payé cette déception par une forte chute du cours de son action à la Bourse de Paris.
Son résultat opérationnel enregistre en effet une baisse de 80% et plafonne à 10 millions d'euros. Quant au résultat net part du groupe, il recule de 114%, tandis que l'endettement progresse de 139%.

Plombé par les Etats-Unis

Pourtant, le chiffre d'affaires du laboratoire de santé animale progresse de 18%, grâce à des taux de changes favorables, et à l'intégration de la gamme Sentinel rachetée par le groupe aux Etats-Unis voici quelques mois. Mais c'est aussi du continent nord-américain, où il est de plus en plus présent, que viennent les déboires du groupe. La fermeture temporaire de l'usine de Saint Louis dans le Missouri a engendré un manque à gagner que les 20 millions dégagés par les ventes de Sentinel ne sont absolument pas parvenus à couvrir. De surcroît, les travaux de mise en conformité de cette usine et d'amélioration de la qualité des processus de production s'avèrent plus coûteux que prévu.

Les pertes se creusent

La contribution opérationnelle de la filiale américaine de Virbac est donc négative ce semestre, et creuse un trou de 9,7 millions d'euros. L'an dernier à la même période, et sans les performances de Sentinel, elle avait rapporté 12,4 millions d'euros. Or, les Etats-Unis sont depuis plusieurs années le moteur de la croissance du groupe. Si les Etats-Unis sont en perte de vitesse, le groupe ne peut qu'en pâtir, d'autant que Virbac accuse également une perte de vitesse : le résultat opérationnel se traduit lui aussi par une perte de 3 millions. Reste à espérer pour Virbac que son usine du Missouri pourra bientôt rouvrir, sinon les pertes risquent de s'accumuler.