Vinci Airports et Macquarie favoris pour Aéroports de Lyon

Vinci Airports et Macquarie favoris pour Aéroports de Lyon

Vinci Airports et le consortium formé autour de Macquarie sont désormais au coude à coude pour reprendre les parts de l'État dans Aéroports de Lyon.

Publié le 25-07-2016 par Bertrand Dampierre

Plus que deux en piste

 

Ils étaient 11 au départ, à vouloir reprendre les parts détenues par l'État français dans le capital d'Aéroports de Lyon, et mises en vente par l'Agence des Participations de l'État, qui suit le dossier des privatisations. Aujourd'hui, après un troisième tour destiné à faire monter les enchères, afin que l'APE puisse récupérer plus d'argent encore, ils ne seraient plus que deux.

D'un côté, un consortium, regroupé autour de l'opérateur australien Macquarie, et dans lequel on retrouve aussi la famille Peugeot. Et Vinci Airports, le géant des concessions aéroportuaires, la filiale du groupe de BTP Vinci. D'après des sources proches du dossier interrogées par l'Agence France Presse, le consortium autour de Macquarie  aurait déposé pour la reprise d'Aéroports de Lyon, une offre très légèrement inférieure à celle de Vinci d'environ 1%. Vinci serait donc, en quelques sortes, le mieux-disant, mais peut-être pas le mieux placé.

 

 

 

Vinci Airports trop dominant ?

 

En effet, Vinci Airports s'est aussi positionné sur le rachat de l'Aéroport de Nice, où, là aussi, il est désormais en situation de duel avec le groupe italien Atlantia. Atlantia est le mieux-disant, mais souffre aux yeux de l'État et de l'ensemble des parties prenantes d'un handicap relativement lourd. En effet, Atlantia n'a pas démontré ses capacités à être un excellent gestionnaire aéroportuaire dans son fief, celui de l'aéroport de Rome-Fiumicino. De nombreuses compagnies aériennes se plaignent en effet de la piètre qualité des prestations et des infrastructures romaines. Par conséquent, Vinci Airports fait aussi figure de favori pour la reprise de l'Aéroport de Nice.

L'État acceptera-t-il de céder les deux aéroports à Vinci Airports ? Rien n'est certain. Vinci étant déjà actionnaire du groupe Aéroports de Paris, lui accorder la concession de deux autres des principaux aéroports français le mettrait en une situation de dominance, voire d'hégémonie sur le marché français. Il n'est donc pas complètement exclu que l'APE choisisse de faire jouer la concurrence, au détriment de Vinci, et ne lui accorde qu'un des deux aéroports.


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