Vers un mariage entre Alstom et Siemens

Vers un mariage entre Alstom et Siemens

Le Français Alstom et l'Allemand Siemens devraient, sauf blocage politique de dernière minute, s'allier. Dans le cadre de cette alliance, la division ferroviaire de Siemens serait absorbée par Alstom, Siemens devenant en retour le premier actionnaire du groupe.

Publié le 25-09-2017 par Bertrand Dampierre

Fusion en vue

 

Sauf coup de théâtre de dernière minute, Alstom, désormais concentré sur la fabrication de matériel ferroviaire depuis la cession de sa branche Énergie à General Electric, et la division ferroviaire du groupe allemand Siemens vont fusionner. Demain soir mardi, le conseil d'administration d'Alstom doit se réunir pour entériner l'opération, qui devrait être officiellement annoncée mercredi matin. À l'heure actuelle, les modalités de l'opération sont arrêtées, le gouvernement français soutient le projet, de même que le gouvernement allemand, dont les nouvelles élections ne devraient nullement bouleverser la composition et les orientations. Le siège demeurerait en France, et Henri Poupart-Lafarge, actuel président-directeur général d'Alstom, dont les relations avec Joe Kaeser, le président du directoire de Siemens, sont désormais plus fluides, conserverait la direction du nouvel ensemble.


Siemens comme actionnaire principal

 

L'opération en elle-même devrait prendre cette forme : Siemens apporterait dans la corbeille de mariage l'intégralité des activités de sa division ferroviaire, regroupant le matériel roulant aussi bien que la signalétique. En échange, Alstom procéderait à une augmentation de capital et attribuerait des actions à Siemens.

En raison de la valorisation des actifs et de la capitalisation actuelle d'Alstom, qui s'élevait vendredi soir à 7,27 milliards d'euros lors de la clôture de la séance à la Bourse de Paris, Siemens deviendrait le premier actionnaire de l'entreprise, et détiendrait environ 50 % du capital, passant, et de très loin, devant le premier actionnaire actuel, le groupe Bouygues, qui dispose de 30 % des titres, dont 20 % sont prêtés à l'État français. Après l'augmentation de capital et l'opération, le groupe de BTP français devrait détenir environ 15 % du capital.

Alstom emploie aujourd'hui 8 500 personnes en France et plus de 2 500 en Allemagne, tandis que les activités ferroviaires de Siemens comptent 6 500 collaborateurs.

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