Vers des suppressions d'emplois à la SNCF

Vers des suppressions d'emplois à la SNCF

Les conséquences de la réforme de la SNCF pourraient aussi consister en de nombreuses suppressions d'emplois, selon une étude commandée par le Comité Central d'Entreprise.

Publié le 27-02-2015 par Bertrand Dampierre

Jusqu'à 9000 suppressions d'emplois

 

La réforme ferroviaire entrée en vigueur en janvier a regroupé RFF et la SNCF en une maison mère et deux filiales distinctes, SNCF Réseau, qui gère les infrastructures ferroviaires et SNCF Mobilités qui les exploite. Pour évaluer les conséquences de cette réorganisation, et notamment celles sur l'emploi, le Comité Central d'Entreprise (CCE) de la SNCF avait commandé une étude au cabinet Degest, qui lui a été présenté hier et dont les principaux enseignements ont été dévoilés à la presse.

A en croire l'étude, la nouvelle entité exploitant le réseau doit s'attendre à « une accélération de 25 à 60% du rythme de baisse des effectifs » en prenant comme référence celui de ces dernières années. Le cabinet estime que sur les 149 000 postes que la SNCF compte aujourd'hui, entre 6000 et 9000 devraient être supprimés durant les 5 années à venir.

 

 

Des embauches pour le réseau

 

Ces suppressions de postes interviendraient dans la branche SNCF Mobilités. En effet, selon le rapport de Degest, la libéralisation du secteur et le développement des liaisons par autocar favorisées par la Loi Macron devraient entraîner la disparition d'un nombre important de liaisons ferrées.

Ces suppressions de postes au sein de SNCF Mobilités seraient néanmoins compensées partiellement par des embauches au sein de SNCF Réseau, sur un rythme approchant les 800 recrutements par an. En effet, la catastrophe de Brétigny a conduit la SNCF à faire de l'entretien des infrastructures sa priorité absolue.

La CGT, syndicat majoritaire, a donc sollicité auprès de la direction l'ouverture d'un « véritable dialogue » pour faire la lumière sur les conséquences de la réorganisation.

 

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