Une nouvelle ambition

Dans un communiqué de presse publié hier soir jeudi, Veolia Environnement a fait part de certaines de ses nouvelles intentions concernant l'activité de recyclage des déchets. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elles sont des plus ambitieuses, puisque le leader mondial des services à l'environnement envisage de quintupler le revenu de ses activités de recyclage des déchets d'ici à 2025.

Cette ambition nouvelle répond à des impératifs écologiques et environnementaux, conformes aux valeurs et aux engagements de Veolia en matière de responsabilité sociale et environnementale de l'entreprise, autant qu'à une stratégie économique qui devrait générer des profits sur un marché porteur.

Économiquement parlant, en effet, le marché du recyclage des déchets ne cesse de progresser, en particulier celui du recyclage des plastiques, qui devrait doubler au niveau mondial dans les huit années à venir.

Un enjeu écologique majeur

Sur le plan de l'écologie, le recyclage des plastiques apparaît pour Veolia comme une priorité mondiale. De 1964 à 2014, la production de plastiques a été multipliée par vingt, et elle devrait encore être multipliée par cinq avant 2050, pour atteindre 1,12 milliard de tonnes.

Veolia est particulièrement frappée par ce « sixième continent » qui se développe, à savoir l'ensemble des plastiques qui se trouvent dans les océans et les mers du globe. Sans action volontariste de tous, « le plastique rejeté dans les océans pèsera plus lourd que les poissons qui y vivent d'ici 2050 », souligne le leader de l'eau et des déchets dans son communiqué de presse. Par ailleurs, la durée de dégradation des matières plastiques dans l'environnement est particulièrement longue, puisqu'une bouteille plastique met environ 450 ans à se dégrader.

En outre, recycler les plastiques est aussi, selon Veolia, un excellent moyen de lutter contre le réchauffement climatique. En effet, l'empreinte carbone des plastiques recyclés est bien moindre que celle de la fabrication de plastiques nouveaux. Par exemple, la fabrication d'une bouteille en PET recyclé, comme les bouteilles d'eau minérale ou de soda, émet 70 % de dioxyde de carbone de moins que la fabrication d'une bouteille en plastique classique.