La centrale à biogaz de Veolia Environnement

Une première dans l'Hexagone : voici comment la direction de Veolia Environnement qualifie le chauffage de la commune de Plessis-Gassot (Val d'Oise), grâce au biogaz des déchets de la décharge voisine. Un projet qui donne ses lettres de noblesse à la transition énergétique, et permet de diviser par 13 la facture de chauffage des habitants de Plessis-Gassot, par rapport au tout-électrique. Didier Guevel, le maire de cette commune de 23 foyers, détaille le principe de cet approvisionnement : la méthanisation des déchets enfouis à 15 ans dans la décharge voisine alimente en biogaz 10 moteurs de l'usine Veolia Environnement, dont l'électricité est revendue à ErDF.

Veolia Environnement : la nouvelle centrale à biogaz Electr'od

La construction du réseau de chauffage raccordant l'usine de Veolia à la commune de Plessis-Gassot a coûté 1 million d'euros. Un investissement financé par les déchets, avec une taxe sur l'enfouissement s'élevant à 170 000 euros par an. L'année dernière, Veolia Environnement a d'ailleurs remplacé l'ancienne centrale biogaz du site, dont le faible rendement énergétique ne permettait pas bénéficier du tarif subventionné de rachat de l'électricité. Baptisée Electr'od, la nouvelle usine s'impose désormais comme la plus puissante centrale à biogaz de France, avec une capacité électrique pouvant assurer le chauffage de 2850 foyers et la consommation hors-chauffage de 41 200 autres.