Privilégier la croissance organique

Lors d'une conférence de presse, Antoine Frérot, le Président Directeur Général de Veolia, a laissé entrevoir quelques grandes lignes du plan stratégique 2016-2020 du groupe spécialisé dans l'eau, les déchets, l'énergie et les transports. Outre la poursuite de la réduction de la dette du groupe, évaluée aujourd'hui à 8 milliards d'euros, Antoine Frérot a insisté sur deux axes majeurs.

Tout d'abord, la croissance externe ne devrait pas être une des solutions privilégiées dans les années à venir, alors que le développement organique est au centre des ambitions du groupe. Par ailleurs, Veolia devrait aussi poursuivre sur la voie de l'amélioration de la productivité.

Parité industrie/collectivité

Sur le plan de la croissance organique le PDG du groupe vise une progression annuelle de 3% du chiffre d'affaires. Veolia souhaite également parvenir à la parité quant à l'origine de ses clients. A l'horizon 2020, Antoine Frérot espère compter autant de clients parmi les collectivités locales que parmi les entreprises. C'est donc cette cible, notamment industrielle, qui devra être privilégiée durant les prochaines années. Pour y parvenir, Veolia a déjà répertorié presque 400 projets rentables sur lesquels se positionner : 60% dans le secteur industriel, et 40% dans celui des municipalités.

Se démarquer des concurrents

Veolia est toutefois confrontée à un environnement de plus en plus concurrentiel, peuplé de nouveaux entrants, qui sont de grands groupes industriels comme Siemens, General Electric ou Schneider, mais peu d'entre eux sont capables de proposer une offre globale sur les trois métiers, ce qu'est capable de faire Veolia. Selon Antoine Frérot, « C'est en jouant sur notre capacité à inventer des services au carrefour de ces trois métiers d'une part, et grâce à notre ADN d'exploitant d'autre part que nous comptons nous différencier ».