Veolia : David Azema, un risque de conflit d'intérêts

logo veolia environnement

Le projet de remplacement d'Antoine Frérot, PDG de Veolia Environnement, continue de faire des vagues. Les détracteurs de David Azema, candidat désigné, mettent en avant le risque de conflit d'intérêts.

Publié le 24-02-2014 par Emilie Huberth

Union sacrée entre fonds d'investissement et CGT (Veolia)

 

La succession d'Antoine Frérot à la direction du leader mondial de l'eau risque d'entraîner quelques frictions. Emmenés par le groupe industriel Marcel Dassault, détenteur de 6% du capital, certains administrateurs semblent favorables à la candidature de David Azema, actuel patron de l'Agence des participations de l'Etat (APE). Un choix qui suscite une forte opposition, tant de la part des syndicats que des fonds d'investissement anglo-saxons. Les opposants à la candidature du chef de l'APE insistent en effet sur le risque de conflit d'intérêts, préjudiciable dans plusieurs dossiers clefs pour Veolia  Environnement.

 

 

Veolia Environnement : risque de conflit d'intérêts

 

Les critiques se focalisent sur 2 dossiers hautement sensibles : le renflouement de la SNCM, dont Transdev est actionnaire, ainsi que le partage de Dalkia, coentreprise détenue par Veolia Environnement et EDF. A la fois chef de l'APE et administrateur d'EDF, David Azema pourrait être pénalisé par son implication dans les dossiers SNCM et Dalkia. En effet, son arrivée à la direction de Veolia ouvrirait le droit à une "class action" de la part des actionnaires, légitimée par le risque de conflit d'intérêts. Une éventualité qui inquiète les fonds étrangers, détenteurs de 60% du capital du numéro un mondial de l'eau et prêts à céder leur participation dès l'arrivée de David Azema. La CGT redoute enfin une restructuration plus dure de Veolia, conformément aux souhaits du groupe Dassault.

Les dernières actualités