Vélos en libre-service : même la Chine les régule

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VU DE CHINE. En Chine, la folie du vélo en libre-service commence à ressembler à une catastrophe économique. Après avoir investi des centaines de millions de dollars pour s'assurer le marché des grandes villes, Ofo et Mobike, les pionniers chinois du secteur, cumulent les dettes.

Publié le 27-06-2019 par Chunyan Li

La Chine a longtemps été « le grand pays des vélos », notamment dans les années 1980. Depuis 2015, les vélos en libre-service sans borne d'attache sont devenus un nouveau phénomène dans le pays. De 2016 à 2017, on est passé de 2 à 23 millions de vélos partagés, et de 19 à 221 millions d'utilisateurs ! Ce nouveau business model, innovant et respectueux de l'environnement, a vite attiré de nombreux investisseurs et entreprises.

Ofo, le pionnier de ce marché, a lancé ses premiers vélos sur le campus de l'université de Pékin en 2015, puis a levé progressivement des fonds. En mars 2018, il a bouclé un tour de table de 866 millions de dollars, mené par Alibaba. Ofo est alors très vite entré dans un mode d'expansion fulgurante. Pour tenir le rythme, l'entreprise a choisi de brûler du cash et de réduire le coût de ses vélos : pas assez performants, ils étaient équipés d'une serrure mécanique qui ne posait pas de vraies difficultés aux voleurs. De plus, au moins 20% de ses vélos tombaient en panne chaque semaine. L'expérience des utilisateurs semblait être plus satisfaisante avec Mobike, qui proposait des vélos de meilleure qualité dotés d'une serrure électronique.

Un océan de bicyclettes, empilées les unes sur les autres

En 2017, Ofo et Mobike se partageaient environ 90% du marché chinois du vélo en libre-service. Pourtant, dans ce nouveau secteur, l'acquisition rapide de parts de marché n'a pas suffi à garantir des profits. Les coûts totaux liés à la fabrication, la gestion, la main

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