Victime de la crise pétrolière

La baisse des prix du baril de Brent a considérablement affecté les compagnies pétrolières, qui réduisent la voilure en termes d'investissements sur leurs plateformes de forage. Cette contraction sévère de l'activité se reporte sur les fournisseurs de l'industrie pétrolière. Vallourec, le groupe français spécialisé dans la fabrication de tubes sans soudures pour les industries pétrolières et gazières en est malheureusement une victime collatérale. A taux de change constants, le chiffre d'affaires du groupe a baissé de 24,2%, et de 29,4% pour les activités liées aux industries pétrolières et gazières, qui représentent plus des 2 tiers du chiffre d'affaires global.

950 emplois menacés en France

C'est pourquoi Vallourec est contraint d'engager un plan de réduction de ses capacités de production, et donc aussi ses effectifs. Le groupe français vient en effet d'annoncer qu'il allait réduire d'un tiers sa production, et envisageait donc également de supprimer dans les prochains mois 2000 emplois dans le monde. Sur le continent européen, cela se traduirait par 1500 suppressions de postes, dont 600 en Allemagne et autant en France. A cela s'ajoutent les 350 emplois de l'aciérie nordiste de Saint-Saulve, pour laquelle Vallourec souhaite trouver un repreneur.

Cette annonce a suscité immédiatement des réactions politiques. Pour le Ministre de l'Economie Emmanuel Macron, « la surcapacité de production d'acier de Vallourec en Europe ne saurait se faire au détriment des sites de production français et en particulier de celui de Saint-Saulve ».