Vallourec en difficultés

Vallourec en difficultés

La crise pétrolière pèse lourdement sur les activités de Vallourec. Ses résultats du troisième trimestre 2015 se traduisent par une nouvelle perte de 164 millions deuros.

Publié le 10-11-2015 par Guilhem Baier

Lourdes pertes

 

Le fabricant de tubes en acier sans soudure a publié hier soir, après clôture de la Bourse de Paris, ses résultats pour le troisième trimestre de l'exercice 2015. Son chiffre d'affaires s'élève à 872 millions d'euros, en chute vertigineuse de 35,1%. Cela se traduit donc par une perte nette de 164 millions d'euros sur ces trois derniers mois. Son résultat brut d'exploitation s'évalue à -66 millions d'euros, alors qu'il était encore positif de 175 millions d'euros lors de la même période de l'exercice précédent.

Malgré cet impressionnant recul, le groupe français de tubes pour le pétrole et le gaz, conserve un cash-flow disponible de 32 millions d'euros, en baisse de 66 millions par rapport à l'an dernier. Son endettement a aussi progressé de 86 millions d'euros, et atteint désormais 1,633 milliard d'euros. Même si son endettement net a diminué de 37 millions d'euros lors de la période estivale, le ratio de l'endettement par rapport aux fonds propres consolidés s'élève désormais à 48,3%, en augmentation de 11,2% en neuf mois. Toutefois, le groupe Vallourec dispose encore de 600 millions d'euros de liquidités et de plusieurs lignes de crédits pas encore utilisées, qui représentent une somme globale de 1,8 milliard d'euros.

 

 

 

Sombres perspectives

 

Comme quasiment toutes les entreprises du secteur pétrolier et parapétrolier, Vallourec fait les frais de la crise pétrolière et des prix bas du brut. Ces derniers sont si peu élevés qu'ils gèlent toutes les explorations et exploitations de forages réputés coûteux, et donc aussi les investissements des compagnies pétrolières en matériel. Aux Etats-Unis, qui représentent 30% du chiffre d'affaires de la compagnie Vallourec, le nombre de forages actifs est très bas, la demande est très faible et les pressions sur les tarifs très fortes, ce qui oblige le groupe à déstocker sans produire.

La situation n'est pas meilleure dans les zones Europe, Afrique, Moyen-Orient et Asie, où les livraisons sont en constante décrue, ce qui pèsera encore plus sur les résultats du dernier trimestre de l'exercice 2015. Il en va de même au Brésil, où rien ne devrait s'améliorer avant 2017.

En attendant une éventuelle reprise du marché pétrolier, Vallourec fait le dos rond. Son plan de compétitivité, qui s'est traduit par la suppression de 2500 postes depuis le début de l'année lui a néanmoins permis d'être moins fortement impacté par la crise, en diminuant ses coûts de fonctionnement.

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