Vallourec confirme 550 suppressions de postes

Vallourec confirme 550 suppressions de postes

Vallourec a confirmé son intention de supprimer 550 postes en France, mais veut éviter les licenciements secs.

Publié le 24-06-2015 par Bertrand Dampierre

Eviter les licenciements secs

 

Hier se tenait à Lesquin un Comité d'Entreprise Européen du fabricant de tubes non soudés Vallourec. La crise de l'industrie pétrolière a considérablement fragilisé le groupe ces derniers mois, qui se voir contraint de procéder à des réductions d'effectifs. Environ 1500 postes sont concernés en Europe, dont 500 en France. Devant le lieu de la réunion, l'hôtel Mercure de Lille-Lesquin, 250 salariés de Vallourec manifestaient, principalement issus des sites nordistes de Saint-Saulve et d'Aulnoye-Aymeries.

Pressé par les manifestants, Philippe Carlier, le Directeur Général de Vallourec est venu s'expliquer et communiquer aux salariés présents devant l'hôtel les grandes lignes de la discussion qui s'était tenue en Comité d'Entreprise. Il a confirmé les 1500 suppressions de postes en Europe, et les 500 en France, tout en précisant que le groupe éviterait de recourir à des licenciements : « Nous ferons tout pour ne pas avoir de licenciements secs. Et nous avons les moyens de le faire ». « Secs ou mouillés, c'est pareil ! », lui ont répondu les manifestants dépités.

 

 

Les salariés inquiets

 

Philippe Carlier veut pour cela s'appuyer sur la pyramide des âges du groupe, qui devrait permettre de multiplier les départs anticipés, sans licencier. Mais les représentants des salariés eux-mêmes sont des plus sceptiques sur la capacité de Vallourec à réussir son plan social sans licenciements : « L'inquiétude est sur l'histoire de la pyramide des âges, on sait très bien sur les sites qu'à force d'avoir fait des PSE et des départs non remplacés la pyramide n'est plus ce qu'elle était » précise Bruno Kopczynski, le représentant du syndicat majoritaire, la CFDT.

Les personnels sont surtout inquiets pour l'avenir du site de Saint-Saulve, que le groupe souhaite céder : « Nous on est dans le flou, si on n'a pas de repreneur à la fin de l'année on est au chômage. Ce n'est pas le moment pour Vallourec de nous lâcher, la situation en France en ce moment est désastreuse », a déclaré Nacim Bardi, le délégué CGT de Saint-Saulve.

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