Usine Ford de Blanquefort : le plan social homologué

Usine Ford de Blanquefort : le plan social homologué

Une étape de plus a été franchie vers la fermeture de l'usine Ford de Blanquefort. Le constructeur américain a annoncé lundi soir que le plan social avait été homologué par la Dirrecte.

Publié le 05-03-2019 par Esther Buitekant

Une décision aussi attendue que redoutée


Les 850 salariés de l'usine Ford de Blanquefort, spécialisée dans la fabrication des boites de vitesse, ont eu à subir ces derniers mois les effets délétères des différents revirements, refus et annonces de leur employeur et de l'administration. Malheureusement, la décision est tombée lundi soir. Après un premier refus fin janvier pour défaut de procédure, la Dirrecte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi) a finalement homologué le PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) proposée par le constructeur américain. Plus rien ne s'oppose donc légalement à la fermeture prochaine et définitive de l'usine. Ford s'est félicité de cette décision dans un communiqué : « Nous saluons l'étape importante franchie aujourd'hui par l'acceptation du plan social de FAI par la Direccte. »Le constructeur américain, qui n'a jamais dévié de sa ligne de conduite depuis les débuts du conflit, reconnait toutefois les conséquences douloureuses d'une telle annonce : « Nous avons conscience des répercussions importantes que le choix de mettre fin à la production de Ford Aquitaine Industries (FAI) aura sur nos salariés, leurs familles et sur la communauté locale. »


En l'absence de repreneur, quel avenir pour les salariés ?


Dans son communiqué, Ford a déclaré que cette acceptation par la Dirrecte permettait de « lever une partie des incertitudes qui pesaient sur nos employés quant à leur avenir », précisant qu'il s'agissait d'un PSE « très complet » qui proposait notamment « un plan de reclassement et de retraite anticipée de même que des mesures visant à aider les salariés à retrouver un emploi (...). » Ce qui n'empêche pas salariés et syndicats de craindre l'avenir. Après le rejet de la proposition de reprise de l'entreprise belge Punch qui aurait permis de sauver 400 emplois, la CGT s'est déjà remise au travail : « La priorité, au travers d'un groupe de travail qui devrait vite se mettre en place avec les collectivités territoriales, l'État et l'intersyndicale, c'est de trouver des solutions concrètes pour remettre de l'activité sur le site, à court terme. »Le ministre de l'économie et des finances Bruno Le Maire a déclaré au Parisien qu'il avait demandé dimanche à Ford d'affecter « 20 millions d'euros à la réindustrialisation du territoire ». La réponse du constructeur est attendue dans les jours à venir.

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