Un risque de « bulle verte » dans la finance ?

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La Commission européenne, qui a reçu les recommandations du groupe d'experts à haut niveau sur la finance durable, est séduite par la proposition d'alléger les exigences de fonds propres des banques. Ce "Green Supporting Factor", poussé par les banques françaises, doit être étudié avec beaucoup de précaution, insistent les experts dans leur rapport.

Publié le 02-02-2018 par Delphine Cuny

Après un an de travail, le groupe d'experts de haut niveau sur la finance durable (HLEG) a remis mercredi son rapport final à la Commission européenne. Les vingt experts de la finance et de l'environnement (dont quatre Français) ont élaboré 28 recommandations destinées à réorienter les milliards de la finance vers des investissements plus verts. Ce rapport de 100 pages est "la feuille de route la plus ambitieuse jamais réalisée sur la question de la finance verte" s'est félicité Pascal Canfin, le directeur général du WWF France, membre du HLEG. C'est "le plan d'action le plus complet et le plus ambitieux en matière de finance durable au monde" a surenchéri Philippe Zaouati, le directeur général de Mirova (filiale d'investissement responsable de Natixis), également membre.

Bon nombre de ces recommandations étaient déjà connues et reconnues comme nécessaires, notamment la définition de ce que sont les actifs verts, la création d'un label et d'un standard européen en matière de "green bonds", ces obligations émises pour financer des projets ayant un impact favorable sur l'environnement. De même pour les exigences en matière de transparence et de publication du risque climat, sur le modèle du fameux article 173 de la loi française sur la transition énergétique et dans la lignée des préconisations de la TCFD (le groupe de travail sur le reporting financier des risques liés au climat).

En revanche, un sujet a fait l'objet d'âpres débats : la pertinence ou non de créer un "Green Sup

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