Un rapport de la DGCCRF accable Renault

Un rapport de la DGCCRF accable Renault

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes a rendu un rapport accablant sur les véhicules de la marque Renault dans l'affaire du Dieselgate. Ce rapport a été transmis à la justice, qui pourrait sanctionner lourdement Renault.

Publié le 13-11-2016 par Bertrand Dampierre

Dieselgate

 

L'affaire du Dieselgate avait commencé avec le constructeur automobile allemand Volkswagen. Mais d'autres marques ont depuis été incriminées, au premier rang desquelles le Français Renault. En effet, les chiffres annoncés par la marque au losange concernant les émissions polluantes de ses véhicules ne sont pas du tout conformes avec les niveaux réels constatés par les tests menés par les autorités publiques. En ce qui concerne les émissions de CO2, responsables du réchauffement climatique, et des oxydes d'azote, particules polluantes causant des difficultés respiratoires, elles sont très supérieures aux chiffres annoncés par le constructeur automobile français.

C'est du moins ce qu'a révélé l'enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), qui a transmis ses conclusions au parquet de Nanterre. Ce dernier risque donc d'entamer des poursuites contre Renault. Le ministère de tutelle de la DGCCRF a d'ailleurs précisé dans un communiqué de presse qu'il « revenait maintenant à la justice de donner les suites qu'elle jugerait nécessaires à ces manquements présumés ».

 

Renault se défend

 

De son côté, Renault a déclaré dans un communiqué de presse prendre acte de cette information, et affirmé « sa détermination à faire valoir ses droits pour défendre l'intérêt social de l'entreprise, ses salariés et ses actionnaires ». Déjà, au Mondial de l'Automobile, Carlos Ghosn avait tenu à souligner que tous les véhicules de la marque Renault étaient homologués suivant les dispositions légales et conformément aux normes en vigueur.

Par ailleurs, le patron de Renault avait également, à cette occasion, réitéré son argument principal, consistant à dire que les moteurs Renault et les véhicules de la marque n'étaient pas, contrairement à ceux de chez Volkswagen, équipés de logiciels truqueurs permettant de contourner les normes.

Toutefois, comme le précise Bercy, les conclusions de l'enquête de la DGCCRF se sont appuyées « sur l'analyse de documents saisis au cours d'une perquisition dans les locaux du constructeur et sur l'audition de représentants de l'entreprise ». La responsabilité de Renault semble donc bien mise en cause.

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