Un premier semestre atone pour Gemalto
Avant son rachat par Thales, Gemalto a publié des résultats montrant un premier semestre atone, mais qui ne remet pas en cause les perspectives annuelles du groupe.
Publié le 31-08-2018 par Laurent Baquista
Chiffre d'affaires inchangé
Dans un communiqué de presse publié ce matin, le leader de la sécurité numérique et des solutions d'identification a annoncé que son chiffre d'affaires du premier semestre 2018 était stable par rapport à l'exercice précédent. Ce dernier ressort en effet à 1,387 milliard d'euros. En données brutes, il demeure donc stable par rapport à la même période de 2017, mais enregistre une progression de 6 % à taux de change constants.
Son bénéfice opérationnel s'affiche quant à lui à 91,8 millions d'euros, en léger repli par rapport aux 92,8 millions de l'an dernier, mais conforme aux attentes et aux prévisions.
Toutefois, si l'on en croit son directeur général, Philippe Vallée, « les résultats du premier semestre de Gemalto reflètent la détermination de nos équipes à mettre en oeuvre les priorités stratégiques de la Société ».
Selon lui, la croissance organique atteint 2 % et elle s'appuie sur les trois activités qui assurent la croissance du groupe désormais, à savoir Identité, Internet des objets et Cybersécurité. Par ailleurs, le marché de cartes à puce EMV semble reparti aux États-Unis, ce qui laisse également augurer que les segments d'activité historiques vont à nouveau renouer avec la profitabilité.
Des axes de croissance
Il est vrai que Gemalto a pu bénéficier du dynamisme de programmes gouvernementaux en matière de solutions d'identification et de documents officiels, comme les cartes d'identité biométriques et sécurisées. Par ailleurs, dans le segment de l'Internet des objets, il existe, selon Philippe Vallée, « une forte demande dans les secteurs industriels pour les solutions Gemalto ». Enfin, comme l'a également souligné le directeur général du groupe, « l'activité Cybersécurité affiche une bonne dynamique, illustrant le rôle grandissant de la technologie Gemalto de sécurisation des services déployés dans le cloud ».
Sur ces bases, Gemalto compte donc poursuivre ses efforts et « continuer de saisir les opportunités de croissance dans le segment Identité, Internet des objets & Cybersécurité, tout en poursuivant la transformation digitale et l'ajustement de [ses] opérations dans le segment Cartes à puce & Services d'émission, en vue de réaliser [ses] perspectives 2018 », a expliqué Philippe Vallée.
Gemalto semble donc s'efforcer de poursuivre une stratégie de croissance en vitesse de croisière, dans l'attente du rachat du groupe par l'équipementier spécialisé dans les secteurs de la défense et de l'aéronautique spatiale, Thales, qui devrait intervenir avant la fin de l'année 2018.
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