Un cabinet d'avocats toulousain intente une action contre Uber Eats

Un cabinet d'avocats toulousain intente une action contre Uber Eats

Un avocat toulousain a décidé d'intenter une action en justice contre Uber Eats afin d'obtenir la requalification de la relation qui unit les coursiers au géant américain en contrat de travail.

Publié le 24-07-2019 par Esther Buitekant

Enfin une action collective


La révolte contre Uber Eats s'organise. Le débat sur le statut des livreurs de la plateforme n'est pas nouveau mais il est en train de prendre une tournure très officielle. Maître Christophe Lèguevaques, avocat à Toulouse, a lancé mardi une action collective contre Uber Eats afin d'obtenir 'la requalification de la relation de travail de centaines de livreurs à vélo en contrat de travail et leur offrir une indemnisation à laquelle ils ont légitimement droit.' Jusqu'au 30 octobre, tout ceux qui travaillent pour UberEats et souhaitent se joindre à cette procédure collective peuvent s'inscrire sur le site 'MySmartcab'. Pour Maître Lèguevaques, Uber Eats maintient ses livreurs dans un flou administratif en leur faisant croire qu'ils sont indépendants alors que dans les faits un lien de subordination existe et donc, comme le précise l'avocat 'une logique de salariat'.


Obtenir la requalification est-il possible ?


Obligation de livrer rapidement, disponibilité permanente sous peine d'être supprimé de la plateforme, impossibilité de fixer leurs prix, la pseudo liberté que propose Uber Eats à ses livreurs relève du leurre. Mais le collectif peut-il obtenir gain de cause devant la justice ? Maître Lèguevaques, à l'initiative de cette procédure intelligemment baptisée 'Délivrez nous', a en tout cas envie d'y croire. L'avocat a expliqué qu'après la période d'inscription, viendrait une seconde phase de discussion et 'conformément aux dispositions du Code du travail, une négociation sera proposée à Uber Eats.' Si ces discussions n'aboutissent pas, le conseil des prud'hommes de Paris sera saisi. Selon les estimations du juriste, 'chaque participant à l'action peut prétendre obtenir 10 000 euros minimum de réparation.'

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