Ubisoft : le très profitable aller-retour de Bolloré

Vincent Bolloré

Mardi 5 mars, Vivendi, le géant des médias de Vincent Bolloré, a annoncé avoir vendu, comme prévu, le reste de ses parts dans le champion français des jeux vidéo. En quatre ans, au terme d'une lutte de pouvoir féroce avec la famille Guillemot, fondatrice d'Ubisoft, il aura empoché une énorme plus-value de 1,2 milliard d'euros.

Publié le 08-03-2019 par Pierre Manière

Le raid est inachevé. Mais il aura rapporté très gros. Ce mardi, Vivendi a indiqué, dans un communiqué, qu'il avait vendu toutes les parts qui lui restaient au capital d'Ubisoft. « Comme prévu, Vivendi a vendu aujourd'hui le solde de sa participation dans Ubisoft (5,87% du capital) pour un montant de 429 millions d'euros », affirme le groupe de l'homme d'affaires breton Vincent Bolloré dans sa missive. In fine, Vivendi, qui a possédé jusqu'à 27% d'Ubisoft, précise que l'opération lui aura rapporté la bagatelle de 1,2 milliards d'euros. Une sacrée plus-value gagnée en peu plus de trois ans, sachant que Vivendi était entré au capital d'Ubisoft mi-octobre 2015.

Du grand classique, finalement, pour Vincent Bolloré, qui est coutumier de ce genre de manoeuvre. A la fin des années 1990, son raid éclair sur Bouygues - où il menaçait de prendre le pouvoir -, lui a permis d'empocher l'équivalent de 210 millions d'euros. Juste après, il rafle près de 300 millions d'euros grâce à des allers-retours similaires sur Pathé et Lazard. Autant de coups d'éclats et de tentatives d'OPA hostiles qui lui valent aujourd'hui son surnom de « smiling killer ».

Le séisme de l'irruption de Vivendi dans Ubisoft

Dans le cas d'Ubisoft, Vincent Bolloré a encore surpris son monde. Lorsqu'il est entré brusquement, sans crier gare, au capital de l'éditeur français, beaucoup estimaient que les jeux vidéo n'étaient plus la priorité du groupe. Et pour cause, en 2013 soit deux ans auparavant, Vivendi avait décidé de

Lire la suite

Voir la suite...

Les dernières actualités