Uber recrute au cabinet d'Alain Vidalies

Uber recrute au cabinet d'Alain Vidalies

La filiale française du géant californien vient de recruter comme directeur de la communication le conseiller presse et communication du Secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies.

Publié le 12-06-2015 par Emilie Huberth

La valse des conseillers

 

Alors que les cabinets bruissent actuellement de rumeurs de remaniements, certains ministres devant démissionner pour mener les listes des prochaines élections régionales, beaucoup de conseillers anticipent les démissions des uns et les mouvements des autres et cherchent à se recaser ailleurs. A ce jeu de chaises musicales des cabinets, certains mouvements alimentent la circulation circulaire des conseillers ministériels, et d'autres se traduisent par des passages au privé. Généralement, tous ces mouvements, même s'ils sont suivis avec attention par Le Trombinoscope et les spécialistes de la question, se passent dans une discrétion relative et ne font que peu de bruit.

 

 

 

Un mouvement surprenant

 

Il est un mouvement qui, pourtant, ne passera pas inaperçu, tant il est à la fois surprenant, iconoclaste et potentiellement sujet à polémiques, celui de Grégoire Kopp. Grégoire Kopp était en effet le conseiller communication du Secrétaire d'Etat aux Transports Alain Vidalies. Au Secrétariat d'Etat aux Transports, le ministre a pris des positions claires et tranchées dans le conflit qui oppose les taxis et la société Uber, qui propose à la fois des services de VTC et UberPop, service lucratif assumé par des chauffeurs amateurs et déguisé en covoiturage. Le conseiller lui-même ne fut d'ailleurs pas avare de tweets dénonçant les pratiques de la filiale française du géant californien ou de la maison-mère.

Pourtant, provoquant la stupeur amusée du milieu, Grégoire Kopp a annoncé hier qu'il allait rejoindre Uber France, en qualité de directeur de la communication. Il faut saluer ici l'habileté d'Uber dans ce recrutement, dont la société espère sans doute retirer des bénéfices en termes d'exposition médiatique, et, surtout, de lobbying discret. A condition, bien entendu, que ce recrutement ne soit pas invalidé par la Commission de Déontologie, qui pourrait y voir un conflit d'intérêts.

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