En 2018, Elaine Herzberg (49 ans) traverse, de nuit et hors passage piéton, une rue de Tempe (Arizona) en marchant à côté de son vélo. Elle est alors percutée par un véhicule doté d'un système d'aide à la conduite (voiture autonome) conçu par Uber. Un accident qui vaut aujourd'hui à la firme d'être vivement critiquée par le Bureau national de sécurité des transports américain.

Une culture de la sécurité inefficace

Pour Robert Sumwalt, président de la NTSB (agence américaine de régulation des transports), la culture de la sécurité chez Uber est inefficace. « La collision est le dernier maillon d'une longue chaîne d'actions et de décisions prises par l'organisation qui n'a malheureusement pas fait de la sécurité sa priorité » estime-t-il. Le système élaboré par Uber avait bien détecté la piétonne avant l'accident mais ne l'a pas identifiée comme telle car elle n'était pas sur un passage piéton. En outre, le leader des VTC avait décidé de désactiver le système d'avertissement et le système de freinage d'urgence du véhicule (une Volvo). Car, en accord avec le constructeur automobile, il avait décrété que leurs systèmes respectifs ne pouvaient pas fonctionner simultanément. En France, Uber, concurrent de Heetch, est aussi au coeur de l'actualité. À Strasbourg, deux jeunes femmes de 22 et 24 ans ont porté plainte contre un chauffeur pour agression sexuelle.