La mesure tombe vendredi. Les entreprises étrangères qui ont recours à des outils américains pour produire des semi-conducteurs à destination de Huawei devront dorénavant demander une autorisation. Une situation qui amènerait le constructeur Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) à refuser les nouvelles commandes du groupe. 

Les dernières demandes honorées par TSMC seraient celles engagées avant le 15 mai ou dont la production a déjà été lancée. Elles devront ensuite être expédiées avant le 14 septembre 2020. Aux Etats-Unis, TSMC est installé à Camas, dans l'Etat de Washington. Il a par ailleurs annoncé jeudi la prochaine construction d'une usine dans l'Arizona après des discussions avec le gouvernement américain.

Une mesure ciblée

Cette nouvelle restriction émane du Bureau de l'Industrie et de la Sécurité (BIS), qui a également rallongé de 90 jours l'inscription de Huawei et de ses filiales hors Etats-Unis sur liste noire. Un point qui, selon le BIS, n'aurait pas empêché le groupe de contourner les limites à l'export de technologies américaines auparavant.

L'autorité parle, en limitant l'accès du groupe chinois aux technologies et aux logiciels américains pour usiner ses semi-conducteurs à l'étranger, d'un plan pour 'protéger la sécurité nationale'. Sa décision vient amender un règlement sur les exportations. Elle concerne notamment les modélisations de semi-conducteurs réalisées par Huawei puis produites par une entreprise nationale et les puces usinées selon les demandes du groupe.