Trois banques convaincues dentente illicite

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Bruxelles vient d'inculper trois banques pour avoir manipulé le Libor et influencé artificiellement le cours du Franc suisse : JP Morgan, UBS, et le Crédit Suisse.

Publié le 21-10-2014 par Emilie Huberth

Assainir le système

 

Bruxelles et son commissaire à la concurrence, Joaquin Almunia, sont très actifs et font pleuvoir sur les entreprises contrevenantes à la législation des pluies de sanctions toutes plus lourdes les unes que les autres. L'optimisation fiscale d'Amazon ou celle d'Apple, les aides perçues de l'Etat par Fagor-Brandt ou la SNCM ont déjà défrayées la chronique. Mais cette fois-ci, les sanctions sont très lourdes, et les faits reprochés encore plus graves, puisqu'il s'agit d'une entente illicite dans le milieu bancaire. Des accusations particulièrement graves, qui mettent en péril la stabilité et le bon focntionement du système financier et bancaire européen. Selon Joaquin Almunia « notre économie a besoin d'un secteur financier sain, transparent et qui fonctionne bien. C'est la raison pour laquelle il convient d'y faire respecter strictement les règles antitrust ».

 

 

De lourdes sanctions financières

 

La mise en cause concerne trois banques, qui se sont entendues entre elles pour manipuler le Libor, le taux d'intérêt de référence, et influer sur le cours du Franc suisse, ou pour infléchir les cours de certains produits dérivés. La banque américaine JP Morgan, ainsi que les deux helvètes UBS et Crédit Suisse, ont donc été lourdement sanctionnées. JP Morgan doit verser 61,7 millions d'euros pour la manipulation du Libor, et 10,5 millions dans l'entente sur les produits dérivés. UBS et Crédit Suisse écopent d'amendes s'élevant respectivement à 12,7 et 9,2 millions. Royal Bank of Scotland, qui était autant que les autres impliquées dans les deux ententes, a été amnistiée, car c'est elle qui a révélé à la Commission l'existence des ententes illicites.

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