Total va fermer des raffineries en France

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Christophe de Margerie a annoncé, dans un entretien exclusif à Ouest-France, que Total allait fermer plusieurs raffineries en France. Cette activité déficitaire et sans avenir dans l'hexagone doit, selon lui, procéder à une reconversion complète.

Publié le 28-08-2014 par Guilhem Baier

Des pertes structurelles dans toute la filière

 

« Ces pertes sont structurelles et se répètent chaque année. Ce n'est pas parce qu'une entreprise comme Total a des moyens importants qu'elle doit financer des foyers de pertes», a déclaré Christophe de Margerie, sonnant l'hallali d'une filière moribonde et des cinq raffineries de Total. Florissante au moment des Trente Glorieuses avec près de trente raffineries, l'activité de raffinage se concentre aujourd'hui, toutes compagnies confondues, sur huit sites.
Ces pertes structurelles de 700 millions d'euros s'expliquent par deux raisons : la baisse constante de la demande pétrolière, et l'inadaptation des sites français. La course à la réduction des émissions de gaz à effet de serre a pour conséquence une diminution des besoins en pétrole. D'autre part, les sites français raffinent essentiellement de l'essence, alors que la demande en France porte majoritairement sur du gazole.

 

 

Carling comme exemple de reconversion

 

Total va donc anticiper ces fermetures, et préparer une reconversion industrielle de la branche plutôt qu'à une restructuration. Autrement dit, il s'agira de trouver de nouvelles activités pour tous les salariés concernés par la reconversion d'un site. Le modèle de cette reconversion est le site lorrain de Carling, où Total a complètement reconfiguré les activités chimiques de l'usine pour en faire une unité de production de résines spéciales et de polymères à la pointe de la technologie.

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