Manipulations des cours

La justice et les autorités de régulation américaines sont décidément dans une période où elles incriminent à tour de bras les entreprises européennes. Après Volkswagen épinglé par la commission de protection de l'environnement, c'est au tour du groupe pétrolier français d'être dans le collimateur du régulateur américain de l'énergie, la Federal Energy Regulatory Commission (FERC).

La Federal Energy Regulatory Commission soupçonne en effet Total d'avoir manipulé en sa faveur le marché du gaz naturel dans la région du Sud-Ouest des Etats-Unis.  Le groupe y serait parvenu par des transactions répétées sur le marché, « destinées à faire évoluer des prix de marché indexés dans un sens qui profite aux positions afférentes de la société », selon les allégations de la Federal Energy Regulatory Commission.

D'autres sociétés incriminées

Cette dernière a déjà épinglé depuis 2013 plusieurs sociétés pour ce même motif. D'abord la banque JPMorgan Chase, qui a été condamnée à payer une amende d'un montant de 285 millions de dollars. Puis la banque Barclays, et enfin la compagnie pétrolière britannique BP. Ces deux dernières se défendent toujours des accusations portées par la FERC. Total est donc la quatrième société incriminée pour le même motif, mais elle se défend aussi et rejette purement et simplement les allégations de la Federal Energy Regulatory Commission. Le géant pétrolier français se dit convaincu que ni sa filiale TGPNA ni ses employés n'ont « commis aucune des allégations de la Ferc ». Cette dernière a pourtant constaté des transactions douteuses à 38 reprises entre 2009 et 2012. L'enquête devrait donc se poursuivre.