Total se désengage d'un champ norvégien

Total se désengage d'un champ norvégien

En vue de la finalisation de l'acquisition de Maersk Oil, Total revoit ses priorités en mer du Nord et annonce céder la totalité de ses intérêts dans le champ norvégien de Martin Linge à Statoil.

Publié le 27-11-2017 par Guilhem Baier

Une opération d'1,45 milliard de dollars

 

Le groupe français Total revoit toujours plus ses priorités. Alors que l'entreprise pétrolière et gazière fondée en 1924 a annoncé au début du mois de novembre se désengager du carburant en Italie, c'est aujourd'hui un champ situé en Norvège que cède celle qui est la première entreprise sur le marché français, avec un chiffre d'affaires de 149,7 milliards de dollars sur l'année 2016.

Plus précisément, comme le révèle le communiqué diffusé ce jour, Total annonce avoir convenu avec Statoil de la cession de « la totalité de ses intérêts dans le champ de Martin Linge (51 %) » ainsi que ses 40 % de parts dans la découverte de Garantiana, situé sur le plateau continental norvégien. L'opération, qui doit encore recevoir l'approbation des autorités compétentes, représente un montant total estimé à 1,45 milliard de dollars, pour une date effective au 1er janvier 2017.

 

Le rachat de Maersk Oil & Gas qui change tout

 

Le groupe dirigé depuis trois ans par Patrick Pouyanné a justifié cette cession en Norvège par le fait que Total devrait prochainement finaliser officiellement l'acquisition du portefeuille du Danois Maersk Oil & Gas, annoncée en août dernier pour un montant de 7,45 milliards de dollars. Le groupe entend ainsi revoir son portefeuille en mer du Nord, à l'heure où l'opération en cours devrait faire de Total le deuxième opérateur en place dans cette zone, afin de se concentrer en priorité sur « les actifs opérés pour lesquels le groupe pourra dégager des synergies ».

Dans le détail, le rachat de Maersk Oil & Gas devrait permettre au géant pétrolier français, qui est présent dans pas moins de 130 pays au total à travers le monde, d'accroître ses réserves de l'ordre d'1 milliard de barils et, ainsi, de porter la production de Total de « 2,1 millions à 3 millions de barils » d'ici 2020, comme le révélait un communiqué diffusé par le groupe pendant l'été. L'opération devrait être bouclée au cours du premier semestre 2018.

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