L'intérêt de Total pour le gaz naturel liquéfié

Ce mercredi 18 décembre, le groupe russe Novatek et le pétrolier hexagonal Total viennent de boucler leur investissement, concernant l'immense projet Yamal GNL. Une décision attendue avec impatience, 2 semaines après la libéralisation des exportations de Gaz Naturel Liquéfié (GNL) par le Kremlin. Ce projet, l'un des plus grands projets de GNL au monde, s'appuie sur les réserves contenues dans le gisement géant de gaz de Yamal : 5 milliards de barils équivalents pétrole. A l'horizon 2019, les 2 partenaires visent ainsi une production de 16,5 millions de tonnes de GNL par an. Autre innovation : grâce à la politique d'ouverture menée par le Kremlin, ce projet s'affranchit du sacro-saint monopole de Gazprom.

Un projet gigantesque

Sur le terrain, Total et Novatek ont débuté la construction des infrastructures, dans les conditions climatiques extrêmes de la péninsule du Yamal. D'ici 2017, le site devrait notamment disposer d'un port, d'un aéroport ainsi que d'une "ville" à part entière, pour y loger les travailleurs. Total, qui détient une participation directe de 20 % dans le consortium, a détaché sur place une dizaine d'employés. Se dessine ainsi un véritable transfert de technologies et de compétences, au coeur du projet Yamal GNL. A l'heure actuelle, 70% de la production prévisionnelle fait déjà l'objet d'accords préliminaires, notamment avec l'Asie.