Total intéressé par un champ pétrolier en Irak

Total intéressé par un champ pétrolier en Irak

Suite au retrait annoncé de Shell du champ pétrolier de Majnoun, situé dans le sud de l'Irak, c'est Total qui pourrait bien y prendre le contrôle dans les mois à venir.

Publié le 16-10-2017 par Bertrand Dampierre

Un site convoité depuis de longues années

 

Le groupe pétrolier et gazier français Total serait intéressé par la reprise du champ pétrolier de Majnoun, situé dans le sud de l'Irak, après le départ annoncé de l'entreprise Shell, qui l'exploitait depuis 2010, après avoir remporté une mise aux enchères l'année précédente. C'est ce que vient d'annoncer un communiqué publié par le ministère irakien du Pétrole. Selon ce dernier, le directeur de Total en Irak, Thierry Autain, a fait part au ministre du Pétrole Jabbar al-Luaibi, « du désir de sa compagnie d'élargir son travail en Irak et de participer à des investissements dans des projets stratégiques dans les domaines pétrolier et gazier en Irak, dont ceux de Nassiriya et de Majnoun ».

Concernant ce dernier, Total, qui vient de se lancer dans la fourniture d'énergies aux particuliers, avait déjà tenté de négocier avec le régime de Saddam Hussein dans les années 90 pour obtenir des contrats sur ce site. Malheureusement pour le groupe, ces derniers n'avaient finalement jamais été signés à cause des sanctions de l'ONU suite à l'invasion du Koweït.

 

Un concurrent potentiel

 

Celle qui est la première entreprise française en matière de chiffre d'affaires est donc intéressée depuis de longues années par le champ de Majnoun, dont les réserves sont estimées à 12,58 milliards de barils. Alors que Shell souhaite aujourd'hui se retirer en expliquant que son contrat est devenu moins profitable, des experts estiment que le nouvel objectif serait de développer le site pour arriver « à une production de 800 000 à un million de barils par jour ». Mais rien n'est encore gagné pour le groupe français, puisque le ministère croit savoir que le groupe américain Chevron est également intéressé par le champ. Il y a de la concurrence !

En marge de cette annonce, ce matin, la firme dirigée par Patrick Pouyanné, présente dans plus de 130 pays et qui compte plus de 100 000 collaborateurs, a annoncé ses principaux indicateurs pour le troisième trimestre 2017. Verdict, sur la période, le cours moyen du baril s'est établi à 52,1 dollars, contre 49,6 dollars au deuxième trimestre 2017 et 45,9 dollars au troisième trimestre 2016. Par ailleurs, la marge de raffinage européenne est ressortie au troisième trimestre 2017 à 48,2 dollars la tonne, après 41 dollars au deuxième trimestre 2017 et 25,5 dollars au troisième trimestre 2016.

Les dernières actualités