Une acquisition majeure

Dans un communiqué de presse publié en cette fin de matinée, le géant français de l'énergie Total a annoncé l'acquisition du portefeuille d'actifs amont de gaz naturel liquéfié (GNL) d'Engie. La valeur totale de ces actifs est évaluée à 1,5 milliard de dollars américains, mais une clause prévoit qu'en cas de revalorisation du cours du pétrole, sur lequel est indexé le gaz naturel, des compléments pourraient être reversés à Engie par Total, à concurrence maximale de 550 millions de dollars.

Patrick Pouyanné, le président-directeur général de Total, a souligné l'importance de cette acquisition, qui fait du géant pétrolier français le numéro 2 mondial du gaz naturel liquéfié : « l'acquisition du business amont GNL d'Engie représente une étape majeure pour Total car cela lui permet de tirer parti de la taille et de la flexibilité sur un marché du GNL en forte croissance et qui se transforme de plus en plus en marché de commodité. Cette transaction fait de Total le deuxième acteur mondial du GNL parmi les Majors avec 10 % du marché mondial : le Groupe va ainsi gérer un volume de près de 40 MT/an d'ici 2020. Cette acquisition nous permet également de prendre position sur le marché américain du GNL, avec une participation de 16,6 % dans le projet Cameron LNG », a-t-il déclaré.

Un portefeuille colossal et équilibré

Pratiquement, ce portefeuille d'actifs regroupe des participations, minoritaires ou majoritaires, dans des usines de liquéfaction de gaz, et notamment dans le célèbre et ambitieux projet Cameron LNG aux États-Unis. Il compte également une flotte de méthaniers, des droits de passage dans des terminaux de regazéification en Europe, ainsi que des contrats d'achat et de vente à long terme. Total a également précisé dans son communiqué de presse qu'il « reprend les équipes en charge des activités amont GNL d'Engie ».

Au terme de cette transaction, le portefeuille d'activités de Total dans le domaine du gaz naturel liquéfié représenterait ainsi un volume total de GNL géré de 40 MT/an, des capacités de liquéfaction de l'ordre de « 23 MT/an, bien réparties entre les principales zones de production de GNL : Moyen-Orient, Australie, Russie et États-Unis », a précisé le groupe dans son communiqué. 

À ceci s'ajouteront des contrats mondiaux d'achat et de vente représentant un volume global de 28 MT/an, des capacités de regazéification de 18 MT/an, 16 méthaniers et des unités flottantes de stockage et de regazéification.