Total : controverses autour de la reprise de Kem One

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Kem One, poids lourd hexagonal du secteur de la chimie, n'a toujours pas trouvé d'accord sur un plan de reprise. Les conditions de son contrat d'éthylène avec le pétrolier Total restent au coeur du débat.

Publié le 10-12-2013 par Guilhem Baier

Des négociations tendues entre Kem One et Total


En redressement judiciaire depuis le 27 mars 2013, le chimiste français Kem One continue de chercher une solution à sa situation financière et sociale. Ce lundi 9 décembre, Bruno Sapin, l'administrateur judiciaire désigné par le tribunal de Commerce de Lyon, a informé les représentants des salariés au comité central d'entreprise que les plans de reprise ne pourraient aboutir sans la levée de certaines conditions suspensives. Au nombre de ces conditions suspensives figurent les dettes fiscales et sociales, notamment celles de l'Urssaf, mais également les négociations avec EDF sur le prix de l'électricité, et avec Total sur le contrat d'éthylène.



Vers un report de l'audience de reprise de Kem One


Dans ce contexte de rapport de force entre salariés et direction, le préfet de la région Rhône-Alpes, Jean-François Carenco, vient de demander au président du tribunal de Commerce de Lyon un report d'une semaine de l'audience relative à la reprise du groupe Kem One. Le gouvernement s'est en effet engagé sur une issue favorable avant Noël, ce qui place le pétrolier Total en première ligne face aux critiques. De son côté, l'intersyndicale CGC-CFDT-FO-CGT envisage un blocage des sites de production de Kem One, ainsi que des actions plus ciblées à l'encontre de Total. La CFDT reproche notamment à Total sa responsabilité dans un "gâchis industriel" qui risque d'impacter le secteur de la chimie dans son ensemble.

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