Thierry Desmarest quitte le CA de Renault

Thierry Desmarest quitte le CA de Renault

Alors que l'on cherche un successeur à Carlos Ghosn à la tête de Renault, les démissions et départs s'enchaînent, au sein du conseil d'administration autant que parmi les dirigeants du groupe. Après Stefan Müller, c'est au tour de Thierry Desmarest de rendre son mandat.

Publié le 12-02-2018 par Bertrand Dampierre

Un nouveau départ

 

Alors que la bataille pour la succession de Carlos Ghosn à la tête de Renault bat son plein, certains jettent l'éponge ou refusent de participer. Parmi les candidats à la succession du patron de Renault, Stefan Müller, directeur délégué à la Performance du constructeur automobile français, a déjà jeté l'éponge, ce qui laisse les coudées franches à son rival, Thierry Bolloré.

Si les candidats abandonnent, ils ne sont pas les seuls à se retirer. Chez ceux qui sont supposés décider de la désignation du successeur de Carlos Ghosn, à savoir les membres du conseil d'administration de la marque au losange, l'amertume et la déception commencent à l'emporter, au point d'envisager de donner leur démission. C'est précisément ce que vient de faire l'ancien patron de Total, Thierry Desmarest, qui quitte le navire Renault à quelques jours d'une réunion décisive du Conseil, où l'on doit nommer un nouveau directeur général délégué, dauphin officiel de Carlos Ghosn.

Thierry Desmarest est âgé de 72 ans, mais son mandat courait jusqu'en 2020, ce qui semble accréditer l'idée que cette démission est directement à mettre en rapport avec le processus de désignation en cours.


Un jeu joué d'avance

 

En effet, selon nos confrères de l'agence Reuters, il semblerait que ce dernier ne se déroule pas comme le conseil d'administration l'aurait souhaité, même si un porte-parole de Renault affirme ne pas vouloir commenter « des rumeurs et des spéculations ».

Il semblerait en effet que toutes les candidatures n'aient pas été examinées avec le sérieux dont il aurait fallu faire preuve. Dans les candidatures externes, celle de Didier Leroy, numéro 2 de Toyota, aurait ainsi été un peu rapidement écartée.

De même, le départ de Stéphane Müller, candidat en lice, s'explique par le fait que sa candidature aurait été balayée par la direction. Tout se déroule en effet comme si le dauphin de Carlos Ghosn, qui quittera la présidence du constructeur automobile français mais conservera celle de l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, était déjà désigné avant le vote, en la personne de Thierry Bolloré.

Son nom devrait être ainsi officialisé lors de la prochaine séance du conseil d'administration, qui aura lieu jeudi prochain, et annoncé vendredi à l'occasion de la publication des résultats officiels du groupe pour l'année 2017. Il se pourrait donc que monsieur Desmarest ne veuille pas ou ne puisse pas s'accorder avec ses pairs sur ce nom, et que ce soit la cause de son départ anticipé.

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