Cybersécurité : renforcement de Thales

Ce jeudi 22 mai, la direction de Thales a annoncé la reprise prochaine de la branche cybersécurité d'Alcatel-Lucent. Une stratégie qui s'explique par la recrudescence des cyberattaques, et des problèmes liées à la sécurité des réseaux. Pour le PDG de Thales, Jean-Bernard Lévy, le chiffre d'affaires de l'activité rachetée manque encore d'envergure, mais ses perspectives sont prometteuses. La branche cybersécurité d'Alcatel compte en effet 73 personnes, sans aucune habilitation secret-défense. A l'inverse, Thales peut se targuer d'un effectif de 5000 collaborateurs dans ce domaine, pour un chiffre d'affaires de l'ordre de 500 millions d'euros. Pour l'heure, le montant de l'opération n'a toujours pas dévoilé. Des sources proches du dossier estiment cependant qu'il ne serait pas "significatif", à l'échelle du géant français de la défense.

Thales : l'attrait des télécommunications

Cette opération permet à Thales de se renforcer auprès du coeur de la clientèle d'Alcatel-Lucent : les opérateurs de télécommunications. En février dernier, le groupe de défense a ainsi créé une division dédiée, baptisée "Systèmes d'information critiques et cybersécurité". Un choix dicté par le vote en décembre 2013,  dans le cadre de la loi de programmation militaire, d'un dispositif appelant les "opérateurs d'importance vitale"(OIV), à renforcer leurs dispositifs de cybersécurité. Un marché gigantesque, que devraient se partager Thales, Airbus Defence & Space, Sogeti (Capgemini), et le dernier-né du secteur : Orange Cyber-sécurité.